Naissance d’un parc métropolitain

Petite histoire du parc des Coteaux, des premières randonnées du Bruit du Frigo au plan de gestion intercommunal.

Après une première randonnée menée par le Bruit du Frigo en 2002 sur ce que l’on ne nomme pas encore le parc des Coteaux et un atelier mené par l’école du paysage de Bordeaux, le GPV commande une première étude pour avancer sur la valorisation de ce patrimoine paysager commun aux quatre villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac.

Menée en 2003 par le paysagiste Jean-Pierre Clarac, l’urbaniste Laurent Fagart et l’ingénieur écologue Claude Allier cette étude avance des pistes concrètes pour l’aménagement et la mise en valeur du parc et son articulation aux quartiers riverains. Le parc des Coteaux est né. Il couvre 500 hectares et regroupe dix parcs publics.

Une deuxième étude, commandée en 2008 au cabinet Bouriette et Vaconsin, se concentre sur la matérialisation de la continuité du parc. Le Fil vert reliera, au terme des aménagements, l’ensemble des espaces constituant le parc des Coteaux et offrira aux promeneurs un chemin de 25km de long avec des vues imprenables sur Bordeaux. Les quatre Villes vont dès lors s’emparer de ces études pour aménager progressivement leur « morceau » de parc des Coteaux.

En 2010, la première édition de la biennale panoramas révèle le parc des Coteaux au public qui va, dès lors et d’année en année, fréquenter davantage les parcs des quatre villes, partageant sur les réseaux sociaux des images inédites de la Rive Droite. La biennale panoramas sera aussi une révélation pour les institutions puisque la Communauté Urbaine de Bordeaux va s’emparer du Nuage (premier refuge péri-urbain imaginé par le Bruit du Frigo et testé lors de la 1ère édition de panoramas) dès l’année suivante et développer le concept progressivement dans tous les espaces naturels de l’agglomération. Elle fera de même pour les randonnées qui sont désormais l’un des rendez-vous les plus fréquentés de l’été métropolitain.

En 2011, le parc des Coteaux est inscrit dans l’Atlas des Espaces Naturels Sensibles « Paysage » de Gironde édité par le Conseil départemental et identifié comme une des trames paysagères structurantes de la Métropole au titre de son classement en ZNIEFF (zone d’intérêt écologique, floristique et faunistique). Mi-2011, les Maires sollicitent le GPV pour engager une réflexion collective impliquant les techniciens, les élus, les associations et usagers du parc des Coteaux autour des questions liées à son entretien, sa protection et ses usages. Un séminaire de travail et la création d’une mission Culture/Nature, confiée à Charlotte Hüni, inaugurera ce travail collectif.

En 2013 et 2014, les paysagistes Stéphane Duprat et Benjamin Chambelland d’alpage sont choisis pour accompagner les équipes des Villes et du GPV dans ce qui va devenir le parc LAB. Plus qu’à un document type charte intercommunale, les rencontres et les échanges sur le terrain vont aboutir à une méthodologie, un laboratoire d’idées et de pratiques qui permet de renforcer l’identité et la gouvernance du parc des Coteaux tout en préservant la singularité de chaque commune. C’est de cette rencontre entre la volonté d’un territoire de travailler collectivement à la fois sur les aspects naturels et culturels de ses parcs et la volonté de paysagistes d’aborder autrement les projets de paysage que naît une nouvelle mission au GPV et le lancement d’un travail collaboratif pour l’élaboration d’un plan de gestion d’un nouveau genre alliant nature, usages et communication.