Contrat(s) de ville et QPV

En 2014, ce qu’on appelle la géographie prioritaire, soit le repérage des quartiers les plus en difficulté sur lesquels seront engagés les moyens de la politique de la ville, a été réformée par le gouvernement dans un souci de simplification et d’efficacité.

QPV de la métropole bordelaise

Un critère unique, la part de population à bas revenus, a été utilisé pour déterminer les périmètres concernés. Nous sommes ainsi passés de 2 500 zones urbaines sensibles instituées par le pacte de relance pour la ville de 1996 à 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville (ou QPV) institués par la loi du 21 février 2014.

La métropole bordelaise compte 20 quartiers prioritaires de la politique de la ville, dont 7 sur la Rive Droite :

– l’Avenir (Bassens)

– la Benauge (Bordeaux), Henri-Sellier et Léo Lagrange (Cenon)

– Palmer, La Saraillère, 8 mai 45 (Cenon) et Dravemont (Floirac)

– Jean-Jaurès (Floirac)

– Alpilles, Vincennes, Bois-Fleuri (Lormont)

– Carriet (Lormont)

– Génicart Est (Lormont)

Contrat de ville : cadre d’action

Le contrat de ville permet de formaliser les engagements pris par l’Etat, les collectivités locales et les autres acteurs de la politique de la ville en faveur des quartiers prioritaires. Véritable projet territorial, conclu à l’échelle intercommunale, le contrat de ville repose sur quatre piliers fondamentaux autour desquels se déploient les plans d’actions : la cohésion sociale, le cadre de vie, la citoyenneté et le développement économique et l’emploi.

A Bordeaux, la rédaction de ce contrat, piloté par la Métropole et les services de l’Etat, a mobilisé pendant un peu plus d’un an l’ensemble des partenaires de la politique de la ville : services de l’état, collectivités, bailleurs, associations… Appuyé sur un diagnostic complet et précis, ce contrat détermine les enjeux et orientations stratégiques de la politique de la ville à l’échelle locale. Approuvé par le conseil communautaire le 26 juin 2015, le contrat de ville de la métropole bordelaise recense 20 orientations stratégiques allant du renforcement de la complémentarité des acteurs à l’échelle métropolitaine à la réponse aux enjeux du vieillissement dans les QPV, en passant par l’inclusion numérique ou encore la promotion de l’éthique républicaine.

Le contrat de ville est ensuite décliné en programme d’actions pour chaque quartier, c’est ce qu’on appelle les contrats territoriaux. Tout comme le contrat de ville, après approbation par les conseils municipaux des villes concernées, les contrats territoriaux sont signés par l’ensemble des partenaires.

Le contrat de ville métropolitain et les contrats territoriaux seront signés d’ici la fin de l’année 2015 pour une durée de 5 ans. Des évaluations annuelles sont toutefois prévues, permettant de réajuster s’il le faut les actions programmées.

Et les citoyens dans tout ça ?

La participation des habitants est désormais prescrite par la loi avec l’instauration dans tous les QPV des conseils citoyens et la mise en place des maisons du projet dans tous les quartiers bénéficiaires du programme national pour la rénovation urbaine.

Associés aux instances de pilotage du contrat de ville et des contrats territoriaux, les conseils citoyens regroupent des habitants des quartiers et des représentants d’associations et acteurs locaux. Leur constitution, leur rôle et leur fonctionnement sont clairement définis par le ministère de la ville.

Sur la Rive Droite, ces nouvelles instances ont été lancées dans toutes les villes et commencent leurs travaux. Nous y reviendrons.

 

NB : Depuis les années 70, la Politique de la ville fédère l’ensemble des partenaires afin d’inscrire dans un cadre cohérent leurs interventions au bénéfice de quartiers en situation de décrochage. Elle est mise en œuvre localement dans le cadre de contrats passés entre l’État et les collectivités, les fameux contrats de ville.

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