Booster 2-speed meeting

Le 19 juillet 2019, les participants de la session 2 du programme Booster se sont retrouvés à la Maison Pour Rebondir le temps d’une riche matinée d’échanges. Au programme speed meeting et co-développement. 

Ce chaud matin de juillet, il règne une drôle d’effervescence dans les locaux de la Maison Pour Rebondir (MPR). Dans une semaine, la session 2 du programme Booster* s’achèvera par une ultime séance de pitch, et aujourd’hui, c’est le dernier échauffement pour chacun des candidats.

©AlineChambras

Le temps d’un café de bienvenue, Renaud Charbonnier, conseiller en entrepreneuriat à la MPR, délivre les dernières consignes : la matinée se déroulera en deux temps. Dans la grande salle d’accueil où chaises et tables sont disposées pour la circonstance, les créateurs d’entreprises engagés dans Booster 2 (et certains de la promotion Booster 1 venus exprès profiter de l’exercice) pourront « affronter » une dizaine de professionnels (chef de projet, DRH, chargée de mission, etc.), le temps d’un face à face, en forme de speed meeting.  Objectif : « Présenter son projet en 5 minutes en étant clair et convaincant », insiste Renaud Charbonnier.

 

En parallèle, dans la salle adjacente, se tiendront des ateliers dit de co-développement : par petits groupes de 4 à 6, les futurs entrepreneurs auront une heure pour échanger librement, évoquer leur projet, bref se confronter aux avis et regards des autres. « C’est une très bonne préparation,  d’abord parce que c’est un véritable entraînement à la prise de parole, estime Ebène Hames, chef de projet citésLAB au Grand Projet des Villes Rive Droite, à l’origine de Booster , « et aussi parce que ce temps d’échanges permet aux participants de nouer des relations, certains partagent des bons plans, oui, vraiment c’est très enrichissant pour eux. »

 

« C’est parti ! »…

©AlineChambras

… lance soudain Renaud Charbonnier.  Yanis, son ordinateur sous le bras, s’installe à une table de speed meeting. Face à Nazem Samad, d’Appalga et Céline Réveillac, de Sew & Laine, le jeune homme présente sans trac (apparent) son projet de fournisseur de repas diététiques adaptés aux sportifs. Nazem Samad et Céline Réveillac l’écoutent attentivement, demandent des précisions avant de poser quelques questions plus pratiques, notamment pour savoir si Yanis a prévu un business plan. « J’ai commencé une étude de marché », répond Yanis, conscient qu’il devra prendre plus de temps que prévu pour bien ficeler son projet. « Grâce à Booster, j’ai compris que mon projet devait être vraiment carré pour que je le présente ». Les 10 minutes écoulées, Yanis s’installe à une autre table, face à un autre interlocuteur. Là, il devra répondre à d’autres questions et ainsi apprendre à toujours mieux planter le décor de sa future vie professionnelle. Pour Céline Réveillac, le speed meeting est vraiment un exercice constructif : « Ils sont confrontés à des questions auxquelles ils ne pensaient pas forcément, ça les oblige à préciser leurs idées ».

 

Une table plus loin, Djamal, qui projette de monter un bar ambulant, vient de terminer son premier speed meeting : « Ça va vite ! Mais j’ai reçu de bons conseils et c’est beaucoup moins stressant que le pitch : en mode face à face, je suis plus à l’aise ! ». Motivé, il rejoint une autre table, souriant. Comme lui, Alexia, issue de la formation Booster 1, enchaîne les entretiens. Cette fois, la trentenaire qui s’est lancée dans le catering – traiteur –  à destination des sociétés de tournage qui  officient dans la métropole, prend place face à Claire Barrière et Klara Tucholka de la Maison de l’Emploi. Apparemment détendue, Alexia expose avec clarté et bonne humeur son projet. Dix  minutes plus tard, elle se lève ravie : « J’ai reçu plein de bons conseils, comme ne pas me cantonner aux tournages et proposer mes services pour d’autres événements type enterrements de vie de jeune fille. Ça fait du bien de croiser des gens qui croient en mon projet, ça me donne de la motivation ! ».

 

« C’est beau tous ces projets »

©AlineChambras

Derrière la porte de la salle réservée au co-développement, l’atmosphère est moins feutrée. Répartis en petits groupes, les participants de Booster 1 et 2, ainsi que ceux issus du programme J’entreprends, discutent librement de leurs situations respectives. « Ça me sert un peu de brainstorming », indique Milena, dont le projet est d’ouvrir un atelier de création de vêtements grande taille. « Ça m’exerce à présenter mon projet à des gens qui ne me connaissent pas du tout ». A la table voisine, tous les profils se mêlent : mécanique, art thérapie, architecture d’intérieur, bar. La discussion est chaleureuse. Une des participantes s’exclame : « Mais c’est beau tous ces projets ». Plusieurs participants échangent conseils et numéros de téléphone. « Ici, il y a une vraie émulsion et aussi de l’entraide », déclare Marion, « ça me donne le courage de continuer ». Et elle sait que même si sa formation Booster se termine fin juillet, elle gardera le lien avec les personnes de la MPR.

 

Auteur : Aline Chambras

 

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« Booster 2e promotion »

 


A PROPOS DE BOOSTER*

Booster est une formation gratuite proposée par La Maison pour Rebondir ( un programme créé par SUEZ afin d’agir autrement en faveur de l’emploi), l’Insup et le social LAB. Elle s’adresse avant tout à des personnes qui ne se retrouvent pas dans les programmes classiques d’aide au retour à l’emploi et mise sur un accompagnement adapté, incluant des mises à niveau en matière de compétences-clés. Son objectif est d’aider les créateurs d’entreprises à pérenniser leur projet en les formant aux savoir-faire administratifs et comptables, notamment. Mais aussi en leur apprenant à préciser, puis défendre leur projet.

En combinant ainsi l’expérience de l’entrepreneuriat et de la formation continue, Booster entend apporter une réponse sur-mesure aux problématiques que pose la situation difficile de nombre de créateurs d’entreprises aujourd’hui :  40% des entrepreneurs qui s’immatriculent ne dégage aucun chiffre d’affaires dans les 6 mois suivant (chiffres Insee pour 2014) et de nombreux entrepreneurs, notamment les micro-entrepreneurs témoignent d’un isolement et d’un manque d’accompagnement.

La première session de Booster a réuni 12 participants et s’est tenu de mars à mai 2019. La seconde a réuni 12 personnes également et s’est tenu de juin à juillet 2019. La troisième vient a commencé le 16 septembre dernier et compte 13 participants.

Après ces deux mois de formation continue, 6 mois de coaching personnalisé sont ensuite proposés, toujours gratuitement, à chacun des participants.

 

Développée par le GPV Rive Droite dans le cadre du Social LAB, la formation BOOSTER est financée par la Région Nouvelle Aquitaine au titre de la Formation et de la Politique de la Ville.

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