Des légumes, cultivés au Grand Tressan

A la mi-mai, sur une parcelle de 2000 m² située au Grand Tressan à Lormont, l’entreprise de travail adapté HoTravail, appuyée par Rachel Lagière, exploitante de la micro-ferme de Floirac, va planter des légumes destinés à la cuisine centrale.

Cette production est destinée à la cuisine centrale de la Ville de Lormont qui prépare, chaque jour, 2 000 repas pour les 20 restaurants collectifs publics (établissements scolaires, foyers, cantine du personnel) et le service de portage de repas à domicile (seniors, personnes à mobilité réduite).

Cette première expérimentation de production en circuit-court pour la restauration collective publique est menée dans le cadre du Projet Alimentaire de Territoire Rive Droite (villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac), piloté par le GPV en lien étroit avec le CNRS et L’INRAE.

Depuis plusieurs mois, l’entreprise de travail adapté HoTravail a clôturée, aménagée et équipée la parcelle avec le soutien technique du service environnement de la ville. Le 17 mai, elle effectuera les plantations.

De son côté, Rachel Lagière, maraîchère à la micro-ferme de Floirac et fondatrice du Conservatoire du Goût, a produit les plants et accompagne les différentes étapes techniques : préparation du sol, mise en culture, arrosage, suivi de la production et de la récolte.

Les premières récoltes sont attendues en juillet pour être livrées à la cuisine centrale de Lormont. Les légumes seront cuisinés pour approvisionner la restauration collective publique et le service de portage de repas à domicile. Les personnels de service et l’équipe de la cuisine centrale rencontreront les acteurs du projet en juin tandis que les enfants de Lormont pourront assister aux récoltes en été et à l’automne avant de déguster les légumes dans leurs assiettes de cantine.

L’ensemble du projet est suivi par le service Écologie urbaine de la Ville et par Benjamin Chambelland, chercheur du CNRS associé au GPV et animateur du Projet Alimentaire de Territoire Rive Droite.

 

Une production  locale pour la resto co’

Cette première expérimentation de production de légumes destinés à la restauration collective préfigure le système de fermes maraîchères que les villes du GPV espèrent pouvoir développer dans les années à venir sur la Rive Droite. Le potentiel foncier productif représente environ 10 hectares. De quoi produire des légumes pour approvisionner à l’année les cuisines centrales de la restauration collective des villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac qui produisent 6 000 repas par jour.

Avant d’en arriver là, il faut tester le modèle, de la production dans le champ, à l’assiette des enfants et des seniors, en passant par les cuisines centrales. L’expérimentation du Grand Tressan sera riche d’enseignements. En effet, la mise en place d’un tel circuit court nécessite de former et rassembler tous les acteurs de la chaîne, d’imaginer des modèles économiques durables et de sensibiliser les publics à une alimentation saine et respectueuse de l’environnement.

Cette expérimentation est observée et accompagnée de près par des chercheurs du CNRS et de l’INRAE, mais aussi de l’Université Bordeaux Montaigne, de Sciences Agro et de l’ENSAP Bx qui sont en lien étroit avec le PAT de la Rive Droite dans le cadre du programme de recherche-action QualipSO.

Lire aussi : https://www.gpvrivedroite.fr/2021/03/projet-alimentaire-de-territoire/


A propos du Projet Alimentaire de Territoire Rive Droite (demande de labellisation en cours d’examen par le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation – 2021)

Le Projet Alimentaire de Territoire de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac est coordonné par le GPV Rive Droite. Il vise à donner accès, à tous, à une alimentation saine et durable et à développer les emplois et les compétences. Développé autour de la restauration collective publique, le PAT est mené en lien avec un programme de recherche-action du CNRS et de l’INRAE. Lauréat avec Bordeaux et Bordeaux Métropole de l’appel à projet « Quartiers Fertiles », le GPV bénéficiera durant 3 ans de l’appui technique et financier de l’ANRU pour les actions en lien avec les quartiers en rénovation urbaine.

Dans les 3 à 6 ans, fermes maraîchères, outil de transformation alimentaire, centre et programmes de formation, actions de sensibilisation et micro-plateformes de valorisation des biodéchets seront mis en œuvre. La création de fermes maraîchères et de jardins partagés et pédagogiques au pied des résidences HLM, dans les écoles, dans les espaces verts publics, constitue un levier de changement des pratiques alimentaires et un support de développement de l’insertion, de la formation et de l’emploi. 

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