La saison des foins

Les villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac (Bordeaux Métropole) mènent, en régie, une expérimentation de fenaison dans le parc des Coteaux pour favoriser la biodiversité.

Favoriser la biodiversité

Inscrite dans la mise en œuvre du plan de gestion écologique et d’usages du parc des Coteaux, cette expérimentation de fauche des prairies avec exportation présente de multiples bénéfices pour la faune et la flore, favorisant ainsi la biodiversité.

La fauche réalisée en coupant l’herbe à sa base permet d’épargner la petite faune (sauterelles, papillons, araignées, petits mammifères et oiseaux), trop souvent broyée par les tondeuses. La matière fauchée est ensuite exportée. Ramasser l’herbe après l’avoir coupée évite sa décomposition sur place et l’enrichissement du sol en éléments fertilisants. Un paradoxe ? Pas vraiment, cet enrichissement favorise les espèces à croissance rapide qui vont alors prendre le dessus sur les autres espèces. En appauvrissant le sol, on permet en fait, à une plus grande diversité de fleurs de s’exprimer.

 

Matériel et expérience partagés

Favorable à la biodiversité, cette expérimentation est aussi une belle aventure humaine ! Les jardiniers des 4 villes vont travailler main dans la main pour mettre en œuvre cette action, coordonnée par le Grand Projet des Villes Rive Droite (GPV).

Le GPV, grâce au financement des 4 villes et de Bordeaux Métropole, a fait l’acquisition en 2020 du matériel agricole dédié :

  • Une faucheuse permettant de couper l’herbe
  • Une faneuse permettant de la faire sécher
  • Une andaineuse permettant de mettre en ligne l’herbe coupée
  • Une botteleuse permettant de faire les bottes

Bassens mettra son tracteur d’attelage à disposition des 3 autres villes.

Après 2 jours de formation à l’utilisation de ce matériel spécifique, les jardiniers des 4 villes pourront expérimenter la fauche avec extraction dans leurs communes respectives dès le 5 juillet… Si la météo le permet  car les foins ne peuvent se faire que par temps sec. Tous les yeux du parc des Coteaux sont donc rivés sur le ciel, très changeant ces temps-ci.

 

Objectif de la 1ère année

L’objectif de cette 1ère saison sera de faire les foins sur une prairie par ville afin que les jardiniers se familiarisent à l’utilisation du matériel et aux différentes étapes techniques : fauche, fanage, andainage, bottelage, ramassage et stockage !

Les bottes de foin ainsi produites permettront de nourrir les troupeaux du territoire : brebis du parc des Coteaux, animaux de la ferme des Iris, centres équestres de Floirac et Lormont…

En début d’automne, certains sites du parc des Coteaux pourront également faire l’objet d’une fauche avec exportation. La matière végétale récoltée à cette période est de faible valeur nutritive. Elle ne pourra donc pas être consommée par les animaux, mais elle pourra être utilisée comme litière ou paillage par les jardiniers des villes, la micro-ferme de Floirac ou la parcelle cultivée du Grand Tressan à Lormont.

A terme, ce sont une vingtaine d’hectares du parc des Coteaux qui peuvent faire l’objet d’une fauche avec exportation. De belles perspectives pour enrichir sa biodiversité !

 


A propos du parc des Coteaux

Rassemblant 10 parcs publics situés sur la rive droite de la Garonne à Bordeaux Métropole, le parc des Coteaux fait l’objet d’un programme ambitieux de développement de la biodiversité et de protection des espaces naturels sensibles, mis en œuvre par les villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac avec l’appui de Bordeaux Métropole et du Département de la Gironde.

Animé par le Grand Projet des Villes Rive Droite, le laboratoire du parc des Coteaux (parcLAB) est un espace de réflexion, de partage et d’échanges qui permet aux 4 communes d’agir ensemble sur le parc. Outil pratique et évolutif, il permet la mise en œuvre d’un plan de gestion écologique intercommunal, d’expérimentations (tel que le pâturage itinérant ou la fenaison), d’actions de formation des jardiniers.

Parcouru par le GR Métropolitain, le parc des Coteaux offre aux promeneurs des paysages allant de prairies calcaires à des sous-bois humides et des belvédères uniques sur la métropole bordelaise. Depuis 2010, la biennale panOramas en fait le théâtre de sa programmation artistique.

 

Liens pour aller plus loin

Il était une bergère #11 Mission fenaison

https://www.gpvrivedroite.fr/2021/05/des-legumes-cultives-au-grand-tressan/

 

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