Gestion écologique, des effets positifs

L’étude menée en 2021 par Eliomys révèle les effets positifs sur la faune et la flore des actions de gestion écologique menées par les 4 villes et le GPV sur le parc des Coteaux. Pourtant, la biodiversité reste fragile…

Le plan de gestion écologique du parc des Coteaux, mis en œuvre depuis quatre ans par les services Environnement des villes de Bassens, Lormont, Cenon, Floirac et par le GPV (pour les actions intercommunales : écopâturage, fenaison, formation), a fait l’objet en 2021 d’une étude d’actualisation. L’étude a été menée par Eliomys, société de conseil et d’expertise en environnement, qui a réalisé, tout au long de l’année, des inventaires de la faune et de la flore du parc des Coteaux et mené des entretiens sur le terrain avec les équipes municipales. L’étude finalisée, intégrant la mise à jour des actions du plan de gestion écologique, a été présentée aux élus, techniciens et partenaires réunis en comité de pilotage du ParcLab le 10 février dernier.

Des effets bénéfiques sur la flore…

Ail Rose / photo Eliomys

Globalement, on note des premiers effets bénéfiques des actions de gestion mis en place depuis quatre ans. En effet, la majorité des espèces florales remarquables observées sur le parc des coteaux sont encore présentes sur les sites où elles avaient été repérées quatre ans plus tôt. Certaines espèces sont même en progression, c’est le cas par exemple de l’ail rose à Panoramis.

Et de nouvelles découvertes ont été faites : l’ophioglosse commun (espèce quasi menacée en Nouvelle-Aquitaine), identifié au domaine de Sybirol et l’Ophrys de la passion (espèce protégée en Nouvelle-Aquitaine), relevée au parc de l’Ermitage.

 

Ophioglosse-Commun – photo Eliomys

Ophrys de la passion – photo Eliomys

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

… Et sur la faune

Triton marbré – photo Eliomys

Concernant la faune, le peuplement observé est très diversifié : plus de 50 espèces d’oiseaux sont ainsi recensées et l’on note une présence de plusieurs espèces remarquables à l’échelle métropolitaine parmi lesquels le triton marbré, amphibien présent dans les douves du parc Beauval notamment, ou encore le faucon hobereau qui niche au sein du Domaine de Sybirol.

Mais une biodiversité qui reste fragile

Malgré ce bilan globalement positif, la biodiversité du parc des Coteaux est fragile et menacée (par la sur-fréquentation de certains parcs ou encore le morcellement des habitats…). Des actions complémentaires devront donc être menées pour la protéger et la développer.

Pour ce faire, plusieurs nouvelles fiches-actions ont été élaborées par Eliomys, en lien avec les agents municipaux. On peut citer par exemple la fiche dédiée à la régénération des boisements ou celle permettant de contrôler l’accès au public.

Par ailleurs, plusieurs fiches-actions existantes ont été modifiées, notamment pour mieux adapter le calendrier des interventions aux cycles écologiques. Enfin, certaines fiches ont été supprimées, notamment celle relative à la pose de nichoirs à oiseaux, le parc des Coteaux abritant suffisamment d’habitats naturels (cavités, bois morts etc.) susceptibles d’accueillir « l’avifaune » (c’est-à-dire l’ensemble des populations d’oiseaux). Cela n’empêche pas bien sûr la pose de nichoirs à des fins pédagogiques !

Afin de faciliter la mise en œuvre de ces nouvelles actions, Eliomys accompagnera les équipes techniques de chaque ville selon leurs besoins spécifiques.

Des études complémentaires à mener

La connaissance de la biodiversité est un préalable indispensable à la mise en œuvre d’un plan de gestion. Ainsi, certaines études complémentaires seront à mener dans les années qui viennent.

Azurée du serpolet – photo Eliomys

On pense notamment au papillon l’Azurée du Serpolet, espèce parapluie*, observée uniquement au parc du Castel alors même que d’autres sites du parc des Coteaux sembleraient lui être favorables. De même, des inventaires chauves-souris (chiroptères de leur nom scientifique) seront à réaliser.

* Une espèce parapluie est, en écologie, une espèce dont l’étendue du territoire ou de la niche écologique permet la protection d’un grand nombre d’autres espèces si celle-ci est protégée.

Une réflexion globale sur les corridors écologiques serait pertinente pour améliorer la connectivité des différents habitats présents sur le parc des Coteaux. Des premières réflexions sont engagées dans le cadre de l’étude appelée « la seconde peau des parcs », menée par le GPV et les quatre villes et qui porte à la fois sur les corridors écologiques, les mobilités douces, la végétalisation de l’espace public ou encore la lutte contre les îlots de chaleur… nous en reparlerons !

 

Découvrir la biodiversité

La ville de Floirac programme régulièrement des activités de découverte de la biodiversité. En 2022, les rendez-vous sont les suivants :

6 avril 14h : découverte de la biodiversité sur le fil vert

18 mai : escape game biodiversité à la Burthe

22 mai 10h : sortie serpents au domaine de Sybirol

17 juin 20h : découverte du fil vert au crépuscule

15 juillet 20h la Burthe : découverte des chauves-souris

28 septembre 14h la Burthe : dans la peau des druides Floirac

+ d’info : https://www.ville-floirac33.fr/agenda


 

 

 

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