panOramas 2012 : en repérages

panOramas 2012 : en repérages

D’Artigues à Lormont, nous avons suivi les paysagistes du collectif Alpage dans leurs repérages de la Grande Randonnée panOramas 2012.

Parcourir quinze kilomètres à travers des espaces urbains, d’Artigues-Près-Bordeaux à Lormont en limitant au strict nécessaire l’emprunt de zones goudronnées, c’est le curieux pari que ce sont fixés Benjamin Chambelland et Stéphane Duprat, le deux membres du collectif Alpage qui sont cette année aux manettes de la grande randonnée de panOramas 2012. Si lors de la précédente édition, en 2010, Yvan Detraz, de Bruit du Frigo,avait tenu à parcourir l’ensemble du parc des coteaux, de La Burthe à Panoramis, cette édition fera la part belle aux différents chemins qui mènent à cet ensemble de parcs reliés par des cheminements doux qui offre, rappelons-le, près de 400 hectares d’espaces naturels répartis de Bassens à Floirac en un long collier vert qui longe les coteaux, d’où son nom.

Deux randos d’exploration sont donc au programme de ces repérages. Cette première journée sera consacrée à celle qui doit nous permettre de relier la jolie mairie d’Artigues-près-Bordeaux – et son immense parc – au celui de l’Ermitage, à Lormont. Une autre, plus tard, devra nous permettre de rallier le même parc lormontais en partant cette fois du parc de Majolan, à Blanquefort, histoire de réaliser physiquement un peu de ce projet métropolitain de grande boucle verte que portent nos amis de la CUB.

Rendez vous est pris à 9:30 devant la mairie où je retrouve Benjamin et Stéphane ainsi qu’Ophélie, une étudiante en sciences politiques qui a eu la bonne idée de faire son mémoire de fin d’études sur le Parc des coteaux.

La mairie d'Artigues

Et c’est parti ! Il nous faut commencer par quitter le parc de la mairie d’Artigues, immense, en suivant la rivière qui le borde pour rejoindre et longer d’autres voies d’eau, artificielles ou non, parfois canalisées, voire enterrées. Nous allons donc le long de l’eau, découvrant des lieux insolites à l’arrière de lotissements, traversant des zones commerciales, longeant des voies, passant sous des échangeurs routiers, sautant par dessus des biefs mais toujours longeant l’eau qui doit nous conduire à la limite de Lormont et de Carbon-Blanc. On se paume un peu, on fait marche arrière, on consulte la carte IGN et Google Maps sur le téléphone en essayant de faire correspondre les vue satellitaires et ce que nous en voyons au ras du sol… Pas évident, mais on s’en sort quand même.

Pas sûr que ce soit le bon chemin...

Aux alentours de midi, déjeuner ! La première partie de la balade s’achève près du Grand Tressan, un lotissement lormontais niché entre une grande propriété et la rocade. Nous sommes en avance sur l’horaire. Déjeuner au bord d’un grand bassin d’orage herbagé et nous franchissons la rocade pour atterrir à Carbon Blanc, histoire de conclure notre pause par un petit café. Reprise de la randonnée par une traversée de Carbon Blanc en direction de Bassens et son beau parc Panoramis, ses chemins ensauvagés et ses belvédères naturels sur la Garonne. De là, nous allons vers Séguinaud, que nous contournons par le bas pour nous retrouver en haut des grands murs inclinés qui longent la côte de Garonne ; murs qui dissimulent un étroit espace herbeux que nous empruntons (une première, pour moi) pour nous retrouver sur l’incompréhensible rond-point-échangeur-croisement-à-feux-rouges-et-panneaux-partout qui canalise la circulation routière entre Bassens, Lormont et Carbon-Blanc. Le seul point vert en vue est le centre du rond central du giratoire, il va falloir faire une petite entorse au règlement.

Pas longtemps heureusement puisque nos guides repèrent une trouvée verte derrière des immeubles et supposent que le chemin nous permettra de rejoindre le Haut Carriet, à Lormont. Et ça marche ! On crapahute un peu, on se pique aux ronces, on écarte un caddie abandonné et le chemin se révèle petit à petit, preuve que nous ne somme pas les seuls à l’emprunter, du moins sur certaines portions. Un beau terrain d’aventures pour les morpions du quartier, c’est sûr.

dans le Haut Carriet

Du Haut Carriet, nous longeons la lèvre du coteau, puis la piscine pour remonter jusqu’au Pont de Mireport et franchir une nouvelle fois la rocade. Les chevaux sentent l’écurie et c’est pleins d’allant que nous traversons le vieux Lormont : château du Prince noir, rue du Sang, on passe devant l’église et par la ravissante rue du Kiosque, pour rejoindre le haut du Parc de l’Ermitage par un sentier caché qui part du Chemin du Rouquey (l’entrée est sur la droite, si on vous pose la question, ne dites pas que c’est moi qui vous l’ai dit!).

Nous voici rendus, comme on dit ici. Un dernier arrêt au belvédère qui surplombe le nuage de panOramas 2010, toujours en place, histoire de faire une petite photo et la reconnaissance s’achève, il est 16 heures.

à l'Ermitage

Il est donc possible, en quelques heures de marche tranquille, de parcourir les quinze kilomètres qui séparent Artigues de Lormont sans trop user ses pataugas sur le bitume. Il est aussi possible, alors qu’on est en ville (si si!), de faire mille découvertes, de cueillir des fruits sauvages, d’apercevoir des animaux des bois, de se piquer aux ronces et d’éternuer dans un nuage de pollen de fléole… Tout comme à la campagne, quoi !

Bilan

Kilomètres parcourus : env. 15

Temps de marche : 5 heures, lentement, avec de nombreux arrêts photos

Pause déjeuner + café : 45 mn

Boisson : env. 1 litre d’eau par personne, une tasse de café, un thé.

Nourriture : sandwich, biscuits protéinés, cerises aigres cueillies sur l’arbre.

Flore : herbe (beaucoup), pelouses, gazon, sous bois de feuillus persistants, bougainvillées, gléditsia triancanthos (ça sert de faire la balade avec des paysagistes!), cerisiers, pommiers, pruniers sauvages, ronciers (hélas!) et autres trucs qui piquent ou qui font éternuer.

Équipement : une paire de chaussures de sport basique, t shirt, un sac à dos, un appareil photo. Prévoir aussi de la crème solaire.

Insectes nuisibles : néant.

Animaux croisés : un carlin sympa, une couleuvre, une biche curieuse, une chèvre, des oiseaux dans les arbres, un pécheur à la ligne.

Désagréments : coups de soleil (j’avais oublié la crème ).

Agréments : découvertes de lieux inédits, plaisir d’une balade en bonne compagnie, en pleine nature et Rive Droite, en plus !

Conclusions : je m’inscris à la grande randonnée de panOramas 2012 !

Bonus

Pour les plus geeks d’entre vous, nous avons capté la trace GPS de la balade grâce à Everytrail, une appli pour smartphones (iOs et Androïd) sympa et pratique qui permet de mémoriser ses trajets et d’y ajouter des commentaires, photos ou vidéos :

panOramas 2012, repérages de la randonnée : épisode 1, d’Artigues à Lormont


EveryTrail – Find hiking trails

Et quelques photos que nous avons mises en commun dans un groupe Flickr auquel vous pourrez contribuer, si vous le désirez …
(envoyez moi un message à cm[at]blog-rivedroite.fr)

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